La dernière collecte de sang a mobilisé patrons et salariés de quatre entreprises locales. L’occasion aussi pour Nathalie Morais-Clément d’insister sur l’importance de tendre le bras, elle qui a pu bénéficier d’une greffe de moelle osseuse. TémoignageEt s’il y avait un homme heureux ce soir-là, c’est bien Michel Madéra, le président des donneurs de sang de Domérat. Pas seulement pour le nombre de dons, mais par le fait que quatre entreprises, la Société Montluçonnaise de Construction (SMC) de Prémilhat, la SAS Clément David à Domérat, l’EURL Boin de Domérat et la SAS MCN Mathieu Morais à Néris-les-Bains, se soient unies pour ce don.Dans la salle d’attente du Centre municipal Albert-Poncet, Nathalie Morais-Clément qui, l’an dernier à la même époque, avait eu besoin d’une greffe de moelle osseuse, partageait ce moment avec une certaine émotion. « Certains d’entre eux étaient venus donner leur sang, c’est grâce à eux que je suis en vie aujourd’hui », affirmait Nathalie qui, depuis, a pu bénéficier d’une greffe dans le service hématologie du Centre hospitalier Estaing à Clermont-Ferrand. |
ENSEMBLE. Une partie des patrons et employés des quatre entreprises autour de Nathalie Morais-Clément.
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« Alors aujourd’hui, je les remercie à ma manière de tout mon cœur », ajoutait-elle, avec une certaine émotion, assise parmi les donneurs en attente de tendre le bras. « Le don de moelle osseuse, ce n’est pas grand-chose, c’est juste une prise de sang. Il suffit de s’inscrire dans un fichier pour le don », lançait Nathalie avec force pour démystifier ce geste qui sauve des vies humaines. |
« Et ce n’est pas parce que je vais bien qu’il faut oublier les personnes qui souffrent aujourd’hui », disait-elle altruiste jusqu’au bout des ongles, derrière le masque protecteur de son immunité encore un peu fragile. |
INFO PLUSHeureuse certes, mais encore aux nues quand elle a pu écrire à son donneur, grâce à l’Agence de biomédecine. « Je ne connais pas son identité. Je l’ai remercié, il m’a répondu. Il était compatible à 100 % alors que dans ma famille proche, il n’y avait pas de donneurs compatibles à 100 %. Je sais que le greffon est venu par avion à Clermont-Ferrand », avançait Nathalie devenue militante pour le don de sang en sollicitant les entreprises à inciter patrons et employés à se déplacer aux collectes. |
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